Preview Saison 1988-1989 : Conférence Ouest

Preview Saison 1988-1989 : Conférence Ouest

A peine fini le preview de l’Est qu’une salve de trades est venue foutre le boxon. Je ne vous félicite pas, mais on va s’intéresser à l’Ouest en espérant que ça soit un peu plus fiable.





A l’Ouest, c’est  tout d’abord du côté du Canada que ça se passe : non contents d’être doubles champions en titre, les Grizzlies de Dedz ont décidé d’être aussi les premiers acteurs de l’intersaison avec un blockbuster deal retentissant : et on ne parle pas du trade d’Otis Birdsong. On aime bien le chant des oiseaux au réveil, mais on aime encore plus parler de la transaction impliquant 5 trophées de MVP en 4 ans d’ABN (deux MVP de saison régulière, 2 des finales et 1 du All-Star Game) : Larry Bird et Charles Barkley. Et en plus, c’est pas tout : Darrell Griffith, Mike Gminski, Jack Sikma, Robert Parish… c’est parti dans tous les sens.

Et au final, si les champions en titre ont donc osé trader leur star, ça ne les rend pas moins favoris à leur propre succession. C’est dans les poursuivants que ça devrait bouger : L’ennemi juré des dernières années et vainqueur de la Conférence en 87, Sacramento, et décidé de baisser le store et d’éparpiller son roster aux quatres coins des states (mais principalement dans le Texas, on y reviendra). Direction la draft lottery en fin de saison pour les Kings, donc.

L’autre sérieux contender des dernières années, le Jazz, a raté son pari d’ajouter une star à la Free Agency, et perdu des joueurs utiles  au passage. Utah reste une équipe dangereuse, avec Ewing, Richardson et Ellis, mais ça semble compliqué de rester un véritable prétendant.

Qui pour pourrir la vie de Dedz, donc ? Equipe surprise de l’an passé, portée par le MVP Michael Jordan, les Wolves sont un des vainqueurs de la Free Agency avec l’ajout de Joe Barry Carroll à bon prix, sans perdre de joueurs majeurs par ailleurs. Ce doit être l’année de la confirmation pour MJ et ses coéquipiers.



Habitués aux fins fonds ces dernières années, les Mavs de Damien semblent refaire surface en ajoutant les Kings Cummings et Ruland, le 2nd choix de la draft Danny Manning, et le meneur des Hawks Vern Flemming a leur jeune ossature. Autant dire que c’est dangereux.

Enfin, les Warriors, qui créent l’upset en Playoffs tous les ans, vont peut-être en avoir marre de devoir taper un contender au premier tour tous les ans : du coup, ils ont tiré le meilleur de peu de marge de manoeuvre à la Free Agency et rameuté Tree Rollins et Pat Cummings avec des exceptions. De quoi gagner plus de matchs dès la saison régulière.

Pour le reste, il faudra toujours garder un oeil sur les Suns de Kevin McHale, dont le principal move a été l’arrivée de Droumi comme GM, mais se sont aussi illustrés par le sacrifice d’Alex English sur l’autel d’une profondeur de banc qui faisait grandement défaut. De là à jouer le titre ? C’est pas gagné, mais ce n’est pas non plus une équipe qu’on voudra avoir en face en post-season. Les Nuggets, qu’on attendait dangereux l’an passé, sont passé à un ban près de faire le deal du siècle, mais se retrouvent au final sans profondeur de banc et avec des espoirs limités d’être vraiment dangereux.

Pour le dernier spot en Playoffs, les Lakers, avec encore des changements d’effectifs, seront toujours dans la discussion, et les jeunes Sonics, qui ont tourné la page Magic mais compteront sur un tout nouveau tro Richmond-Price-Hinson, auront leur mot à dire. Mais attention aussi aux Spurs de David Robinson, qui ont ajouté Sam Perkins, via la FA, et le meneur Rod Strickland, via la draft, pour entourer leur sophomore star.

On attend toujours l’éclosion des jeunes Blazers, mais la présaison n’a pas franchement été encourageante. Dans le même registre Clippers profiteront de l’ajout d’AC Green inside et de Derek Harper à la mène (libérez Jacques Monclar!) pour être plus compétitifs, mais ça semble encore assez juste.

Enfin, les Rockets semblent destinés à accompagner les Kings dans les bas fonds.