Preview Saison 1987-1988 : Conférence Est

Ultra dominante l’an passé  avec onze équipes à plus de 50% de victoires, la Conférence Est semble avoir subi le rééquilibrage de la ligue, avec une Draft et une Free Agency pas franchement à son avantage, en apparence du moins…



Qui pour succéder aux tous puissants Pacers ? A priori, les Pacers eux-mêmes. Pas très original, mais il faut dire que parmi le quatuor de tête, l’écrasant leader de l’an passé est le seul à ne pas avoir subi de pertes significatives.

Le second au classement et finaliste de conférence, les Cavs, a été affecté sur sont, déjà, point faible majeur : la profondeur de banc, avec les départs de Charles Jones et Mickey Johnson à l’Ouest laissent le roster exangue. La signature de l’ancêtre Dalipagic permet de rajouter une certaine décence, à défaut de défense, à la rotation extérieur et les bonnes perfs en présaison de l’anonyme Greg Stokes devront compenser.

Cela dit, les Cavs ne sont pas à enterrer : ils ont toujours un des meilleurs trios de la ligue, si ce n’est le meilleur, avec Bird, Griffith et Gminski. Ce n’est rien à côté du downgrade subi par l’autre principal outsider l’an passé : les Celtics, qui vont passer au poste 5 de Moses Malone à… Nick Vanos. Pas vraiment besoin de commentaires, les C’s n’ont plus le même statut. Attention quand même, le secteur extérieur reste redoutable et le départ de Malone aura au moins le mérite de permettre à King, English et Lever de jouer dans un style plus rapide qui devrait mieux leur convenir.

Enfin, le quatrième l’an passé, Milwaukee, perd son meilleur scoreur et passeur avec la signature de Free à Portland. Les Bucks ont quand même fait un beau coup avec la sign de Thurl Bailey à la MLE pour compenser, mais c'est pas franchement les intérieurs qui manquaient.


Alors, les Pacers seuls au monde ? Pas pour autant, car d’autres se sont renforcés, même si modérément. Washington, qui a fait une très bonne deuxième partie de saison avec un jeune effectif, mise sur des progressions en interne mais aussi sur un nouveau leader offensif, Mark Aguirre, pour franchir un cap. Les Pistons du monstre Olajuwon lui ont associé un nouvel intimidateur de premier plan avec Wayne Cooper et affichent un frontcourt redoutable que complète le scoreur Kiki.

D’autres équipes misent sur la stabilité pour tirer leur épingle du jeu, comme les Hornets et leur duo Sampson-Thomas, ou les Nets de Drexler : rien de neuf, mais pas de pertes pour deux équipes qui avaient connu une saison régulière plutôt décevante mais avaient été plus fringants en Playoffs.

Et il reste quelques outsiders intéressants, comme les Sixers, qui n’ont pas connu une Free Agency flamboyante mais ont un duo en pleine ascension avec Stockton et Thompson, ou les Raptors et Bulls qui espèrent se refaire après un exercice décevant. Voir les Knicks, jeunes et en positif l’an passé.


Pour le reste, le duo Atlanta-Miami a déjà le regard tourné vers la prochaine draft. Quant au Magic, difficile de savoir s’il squattera encore les bas-fonds ou si la progression des jeunes Malone et Harper, entre autres, permettra au Floridiens de franchir un cap.

Bref, si la domination de la Conférence ne semble pas aussi évidente cette année, le niveau reste quand même assez relevé, mais tout est assez incertain. Les champions en titre, avec une équipe dans la force de l’âge et inchangée, sont les seuls à avoir des certitudes et partent grands favoris. Derrière, à part ceux qui n’ont aucune intention de passer tout le printemps sur les parquets, on compte bien une douzaine de candidats en Playoffs, et au moins la moitié d'entre eux sont des outsiders crédibles. Bonne chance pour les brackets …