Comme à chaque mi-saison ou presque, on va procéder à la comparaison des pronostics des bookmakers et la réalité du terrain afin d'identifier les surprises et déceptions de cette première partie de la saison 86-87 !
Ci dessous, les pronostics vs le classement réel pour cette conférence Est
Comme d'habitude, on sélectionne arbitrairement le seuil de +/- 2 pour identifier les équipes s'étant le plus écarté des pronostics
Les surprisesDeux équipes ont favorablement déjoué les pronostics sur cette première partie de saison : les
Sixers et les
HornetsEdit : les Raptors qui ont échappé à ma vigilance ont été rajouté
Forts d'un deal inaugural envoyant
Cummings aux Grizzlies contre des picks et du cash, les
Sixers avaient alors clairement affiché leur ambition de gérer le futur plutôt que le présent, en se permettant ainsi la possibilité de ressigner
Jerome Kersey, futur FA sans BR. C'était sans compter sur un second moove à contre pied qui, tout en conservant cette enveloppe, a permis à Philly de se renforcer et d'ainsi figurer parmi les candidats sérieux aux playoffs. Par ce transfert, c'est
Danny Ainge et
Lassale Thompson, tous deux venus d'une équipe souhaitant s'amoindrir (sans succès, comme on va le voir), qui ont donc renforcé l'ossature de l'équipe. Ce dernier constitue par ailleurs un facteur central au succès de l'équipe (24W-20L) puisqu'il aligne un solide 20/10 (19.8 diront certains!), en progression par rapport à l'an passé.
Menés par un
John Stockton qui s'annonce être comme un des PG dominant de la décennie à venir, les Sixers constituent donc la surprise majeure de cette première partie de saison à l'Est, tout en ayant une configuration telle que leur futur s'annonce d'autant plus brillant.
Ken Bannister des 76ers, de nouveau candidat au trophée de meilleur 6éme homme de l'année cette saisonLes
Hornets quant à eux ont affiché dès la fantasy draft leur volonté de construire une équipe via la draft. Leurs performances médiocres de l'an passé leurs ont permis de drafter le transfuge Allemand
Detlef Schrempf, et ils ont d'autant plus enfoncé le clou en ce début de saison en se séparant de Thompson et Ainge, deux joueurs titulaires. Mais c'était sans compter sur l'étonnante précocité de l'Allemand : non seulement il aligne 13.5ppg 8rpg 4apg à 48/39%, mais il le fait surtout sur 35 minutes passées quotidiennement sur le parquet, chose extrêmement rare pour un rookie ABN. Son jeu all around est bien supplée par un
Turpin en progression ainsi qu'un
Dale Ellis qui s'affirme comme un shooteur d'élite. De manière innatendue, les Hornets ont été playoffables durant la majeure partie de la saison, avant de baisser le pied lors de cette dernière semaine. Contrairement aux 76ers, l'ambition affichée de l'équipe est le top pick, donc on peut éventuellement s'attendre à des deals ou à des rotations pensées afin de continuer la descente au classement et d'ainsi respecter les pronostics des bookmakers.
Enfin, les
Raptors constituent la troisième surprise de cette saison. Avec un bilan de 25W/14L solidement installé à la 4éme place et luttant même pour la troisième, les Raptors confirment leur belles performances collectives de l'an passé, cette fois ci en constituant un vrai challenger en témoignent leur deux victoires contre les Cavs.
Forts de l'arrivée de
Larry Nance cet été, l'équipe canadienne a ainsi trouvé son scoreur pour épaulé
Roy Hinson (qui est par conséquent un peu plus en retrait cette saison). Ils conservent par là même leur statut de défense d'élite, sous l'impulsion première d'un
Derek Harper en candidat All NBA Defensive Team tout en étant irréprochable de l'autre côté du terrain. On notera également la belle progression de
Kent Benson qui, par sa constance et son efficacité offensive (14ppg 8rpg), a fini par chaparder la place de pivot titulaire au garde du corps Rick Mahorn. Enfin, il est pertinent de signaler que les Raptors performent EN DEPIT de leur meneur titulaire Erik Polynice, certainement un des plus faible de la ligue. Si les Raptors parviennent à rentabiliser leur petite enveloppe de free cap cet été, ils pourraient très vite ne plus surprendre les bookmakers.
Les déceptionsDeux déceptions se dégagent de ces données : les
New York Knicks et les
Boston Celtics.
Les
Knicks étaient loin d'être rayonnants la saison passée et aucun GM ne les voyait briller cette saison non plus. Leur classement moyen prédit (11.71) l'a surtout été en vertu des effectifs d'autant plus médiocres d'autres équipes composant la conférence Est. Personne n'a su pronostiquer un tel bilan (27% de win, dernière place) à l'équipe de
James Worthy. L'ailier issu de North Carolina semble stagner cette saison (17ppg) et ne peut empêcher la relégation des Knicks en 4éme pire attaque de la ligue (88.7ppg). Le rookie
Hot Rod Williams est comme prévu un bucheron des raquettes (11ppg 8rpg à 42%) et
Balckman distribue les caviars à l'adversaire (3.7topg).
Avec beaucoup de cap cet été ainsi qu'un top pick, le futur des Knicks pourrait s'avérer plus heureux. Cependant, parmi leur FA figure Worthy, réputé comme extrêmement peu loyal et avide...
Enfin, les
Celtics constituent la seconde déception de la conférence. Certes playoffables -et certainement pas agréable à affronter dans une série- ils laissent cependant comme un gout d'inachevé. Les monstres offensifs que sont
English (26ppg) et
King (22ppg) ne sont pas entourés. L'équipe pèche notamment à l'intérieur, secteur déja faible de l'an passé. Le staff a bien tenté quelques signatures de joueurs dur au mal pour pallier à leur manque de défense et de rebonds, mais les élus déçoivent ; quand dans le même temps le meneur Green failli souvent dans son rôle de floor manager en dépit du surnom que lui a attribué son coach. Face à ce constat observé depuis l'an passé, l'immobilisme du staff laisse pantois.
S'ils la jouent fine, les Celtics pourraient cependant disposer d'une petite enveloppe à la prochaine FA qui pourrait permettre d'ajouter un troisième homme à ce duo qui n'attend que de marquer la ligue.
John Stockton dans ses oeuvres