Comme le titre l'indique, cet article consiste en un tour d'horizon alors que nous sommes au day 70 de la saison 2012-2013. Il ne s'agira donc pas d'une analyse exhaustive, mais plus simplement d'un regard partiel (mais non pas partial!) sur la ligue.
Puisque cela semble faire un bon moment que personne n'a produit d'article ligue, je pense que le contexte s'y prête. En vous souhaitant une bonne lecture !
L'hydre à trois têtesCette année, il a fallu attendre le day 60 pour voir se détacher un peloton de tête. Entre les faux départs de favoris et les départs en trombe d'outsiders, la première moitié de saison fut marquée par une forte homogénéité des bilans.
Comme le dit le dicton, c'est parfois sur la durée que l'on reconnait les grandes équipes, et c'est ainsi qu'à partir du day 60 trois équipes ont pu se détacher du lot.
La première des trois est l'inénarrable équipe d'Indiana composée du même noyau dur de joueurs, mais menée par le vétéran récemment arrivé, Allen Iverson. Revigoré, il permet au reste de l'effectif -dont les joueurs sont pourtant intégralement en régression statistique- d'être premier de la conférence et de la ligue toute entière (32W-14L). Axés sur un collectif bien rôdé comptant en son sein peut-être le meilleur 6éme homme de la ligue, ainsi qu'une défense de fer, les Pacers font savoir qu'il faudra de nouveau compter sur eux cette année.
Juste derrière figure les New York Knicks (32W-16L) qui eux aussi présentent un collectif bien rôdé mais à l'historique bien plus récent. En effet, l'équipe s'est tout juste formée si bien qu'il y a 1 an et demi ils détenaient le 3éme pire bilan de la ligue. Cette nouvelle équipe brille comme les Pacers en défense mais à la différence près qu'ils disposent également de la 3éme meilleure attaque de la ligue. Leur présence de le peloton de tête semble signer le retour au haut niveau de la mythique franchise de Big Apple après plusieurs années cantonnée aux bas fonds suite au départ de Kevin Garnett.
Enfin, la troisième tête de l'hydre est celle de la toute aussi mythique franchise des Lakers. Drivée par un Wade sensationnel bien épaulé par un solide Derrick Rose et un collectif impliqué, ils sont en tête de la conférence Ouest (30W-16L). Deuxième meilleure attaque de la ligue, il n'y a pour le moment aucune équipe à l'Ouest capable d'affirmer pouvoir les dominer sur une série de playoffs.
Derrick Rose, 24ans, 21ppg 9apg, est véritablement en train de se faire un nom dans la ligueRandom shit L'Ouest en effet marquée cette saison par les bizarreries sans noms qui ont généré la hiérarchie actuelle. Le classement au day 70 semble en effet avoir été généré aléatoirement.
C'est ainsi que l'on retrouve en 3éme position les Phoenix Suns (29W-18L) portés par un David Lee de gala mais qui sur le papier semble bien seul hormis un Josh Howard diablement efficace. Kirilenko a clairement baissé le pied dans tous les compartiments du jeu et l'ancien pick 5, Kemba Walker, est incapable de s'affirmer pour le moment (3ppg en 15'). Mieux encore, la mène est toujours entre les mains du préretraité Steve Francis (35ans, 10éme saison aux Suns) qui n'est pourtant plus que l'ombre du joueur explosif qu'il fut (7ppg 7apg). En anticipation de cela, tous les spécialistes voyaient les Suns jouer la draft, y compris leur propre GM. Et pourtant, ils s'avèrent être parmi les plus sérieux candidats aux finals de conférence aux côtés des Lakers, des Clippers (25W-15L) ou des Grizzlies.
Ces mêmes Grizzlies (29W-21L) ont en effet bénéficié des avancées de la science : les thymorégulateurs semblent avoir de l'effet sur leur GM qui a ainsi pu procéder à des trades relevant plus de processus de réflexion intellectuelle que de poussées maniaques comme il était autrefois de coutume. Ainsi, à Tony Parker sont venu s'ajouter le très scoreur très propre Joe Johnson ainsi que le jeune Greg Monroe, chapardé aux aveugles Magic, qui se permet depuis de poser de très balles stats (environ 17ppg 9rpg) en dépit d'une défense inexistante. Attention tout de même aux rechutes subséquentes à l'arrêt du traitement.
Deux autres bizarreries particulièrement marquantes concernent les Kings et les Thunders.
C'est en effet à la 9éme position (25W-22L) que figurent pour le moment les champions en titre. S'ils peuvent regretter le départ en retraite de Ben Wallace, jamais ils n'auraient pu imaginer un tel écart de niveau à l'entame de la nouvelle saison. Toujours portés par un Stephen Curry étincelant, ils ne parviennent pourtant pas à dominer leur adversaire direct, quel que soit le secteur. Dans le ventre mou de la ligue, ici aussi personne n'aurait pu pronostiquer une telle destinée.
Les champions en titre seront-ils éliminés dès la fin de la saison régulière ?Enfin, les Kings souffrent eux aussi du même mal (26W-23L) en dépit d'un effectif très complet et profond. Il y a quelques semaines encore, leur bilan était bien plus inquiétant, laissant envisager au staff l'option d'une reconstruction totale. Forts d'une récente remontée au classement, ils espèrent continuer sur leur lancée. Mais le collectif semble tellement capable du meilleur comme du pire que, chaque semaine, c'est avec la main tremblante que leur GM doit consulter les résultats de la MAJ !
Small ball à TorontoEn manque d'un intérieur de talent depuis plusieurs années, les Raptors n'ont jusque là jamais su retrouver leur niveau affiché durant l'ère Dedz, se faisant même distancer par les Pacers au bilan all-time (63% vs 65%). L'équipe présente en effet une faille saillante depuis quelques saisons deja : ils n'ont pas d’intérieur dominateur. Jamais cette faille n'a été comblée et ce malgré les opportunités offertes par le marché : les Raptors sont coup sur coup passés à côté d'Andrew Bynum, Chris Bosh, Marc Gasol et autres Dirk Nowitzky et Josh Smith. Ces opportunités manquées ont même, par le passé, fait envisager au staff l'option de reconstruire de zero.
Mais cette année, sans que l'on ne comprenne trop pourquoi, la mayonnaise semble avoir enfin pris malgré un Odom de plus en plus sur les rotules : Melo brille de mille feux, Livingston assure son rôle de 6éme homme, et Roy enfin repositionné PG y fait des merveilles.
Recemment, les Raptors ont entrepris d'assumer le small ball autrefois subi : Odom a laissé sa place à Luol Deng, un ailier encore moins à même de dominer inside mais au talent beaucoup plus évident. Cela va-t-il fonctionner ?
LE HEAT EN PLAYOFFS ??!!Qu'il est étrange de prononcer cette phrase ! La pire équipe de l'histoire de la ligue (41.9% de victoire, 2 participations en playoffs en 22 ans, et de mémoire 16 ans d'affilé sans participation aux playoffs) et peut être même de l'histoire des simus (tous pays confondus) est en passe de se rejoindre la cour des grands l'été prochain ! Actuellement 7éme de la conférence Est (27W-22L) il s'agit d'une bizarerie historique mais pas d'une bizarerie tout court : leur effectif est intéressant en dépit d'une raquette très jeune et peu portée sur la défense. Leur succès leur vient particulièrement de Goran Dragic, révélation de l'année, qui porte le collectif du haut de ses 22ppg 8apg. A ses côtés, Eric Gordon recruté grâce au free cap dégagé suite au deal Bynum, artille dans tous les sens (22ppg à 48% à 3pts) ; mais également Jeff Teague qui se positionne pour le trophée de meilleur 6éme homme de l'année ; sans oublier Wes Matthews qui est au four et au moulin des deux côtés du terrain, et ce durant tout le match (40mpg, plus gros total de la ligue devant Lebron James).
La révélation Goran Dragic veut être celui qui permettra au Heat de mettre fin à cette série historique
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