Nous venons de dépasser le quart de saison. Nous allons ici nous pencher sur les differents faits surprenants de cette nouvelle campagne ABN, auxquels nous sommes désormais coutumiers !
Les Sonics sont devant les MavsTitre éloquent, n'est ce pas ?
D'un coté la stratégie 1 : les cueillir au berceau.
C'est ce qu'on fait les Sonics. Sentant que leur équipe championne ne pourrait plus lutter du fait de lacunes imposées par les règles salariales, ils ont préféré recommencer de zero. Après avoir sacrifié les vieillisant cadres, ils ont opéré une rafle à la maternité la plus proche. Mais après ça, il fallait être patient d'autant plus que Josh, Deron et Rajan ne voulaient pas grandir trop vite, marchant à peine ils ne voulaient pas leurs bottes de sept lieues. Ils ont alors attendu un recrutement intelligent de Jason Richardson et Tayshaun Prince pour petit à petit se faire leur place dans la très accessible conférence Ouest. Les voilà devant les Mavs. Et très optimistes pour l'avenir.
Les Mavs, c'est la stratégie 2 : ne jamais les cueillir.
Conséquence, le fruit est faisandé. Individuellement on sent les joueurs encore performants, rôdés au combat, à même de dominer leurs adversaires directs. Mais les genoux sont faisandés d'asticots. Le plan de jeu est difficile à éxecuter, la fluidité n'y est plus, le jeu s'enlise à l'image de leur 87ppg à 43%. Ils n'ont pas voulu réagir avant, préférant presser le fruit jusqu'à la dernière goute. Les voila assechsé, en voie de décomposition.
Mais bonne nouvelle, le monde est bien fait : qui dit composte dit engrais !
Une illustration parmi d'autres du terme "Management"Les Nets 2éme meilleure équipe de leur conférenceBon ok, sans le classement de division, ils sont en réalité 5éme avec 57,7% de victoires. Mais il nous fallait souligner ce phénomène qui est incroyablement récurrent. Chaque saison ou presque, les hommes de Chris s'arrangent pour commencer la saison en trombe. S'en suit une chute logique au classement, débouchant le plus souvent sur des vacances précoces...On ne peut toutefois pas reprocher à Baron Davis (18ppg 10apg) de se battre, et de pousser ses coéquipiers pour qu'ils donnent le meilleur d'eux mêmes. Glenn Robinson ne cesse d'étonner, au même titre que Scott Pollard et même du fossile Larry Johnson.
La question ne réside donc pas dans le pourquoi de ce début en fanfare ni dans ce qu'il en adviendra par la suite, mais dans le fait de savoir si certains des joueurs placés sur le block depuis près de 2ans IRL vont enfin être transférés !
Chris évacué (d'ici le day 60 tout au plus)Les Wolves en chefs de meuteUne première pour ce club qui a longtemps été dans le ventre mou de la ligue.
Il y a deux ans, ils ont commencé à montrer les crocs. L'an passé, ils étaient deja là le poil hirsute prêt à prendre la place du mâle Alpha en place. Les voila maintenant au sommet avec un très beau bilan de 16W-5L.
Alors certes, 17 de leurs 21 matchs ont été joué contre des équipes loto/milieu bas du tableau. Mais toujours est il que le collectif mis en place est plaisant à voir jouer. Dwayne Wade est le leader tandis que l'historiquement décevant Peja Stojakovic réussi enfin à faire parler le génie Europèen qui sommeillait jusque là en lui : 20ppg 6rpg à 52%, c'est sa meilleure saison en carrière. Derrière, le collectif assure défensivement avec le statut de meilleure défense de la ligue et les rôles players font le boulot à l'image d'un Vin Baker étonnant, d'un Zo sur les rotules mais toujours volontaires pour casser des machoires, un BigBen au four et au moulin pour le pire comme pour le meilleur, et un Qrich très complet quoi que moins discipliné qu'auparavant. Pour l'anecdote, les Wolves ont refusé un pack Maurice Williams + Tim Thomas ou Samaki Walker contre ce Qrich. Auraient ils été plus forts dans ces conditions ? Sans doute oui, mais peu importe car pour le moment ce sont bien eux les mâles Alpha !
Nico n'est plus une pelucheLes aigles ne volent pas au gasoil24ppg 12rpg 4apg 2.5blk à 50% (et 4.2to). Voici les statistiques de Gasol sous le maillot des Lakers, qui auraient pu rendre malades leurs anciens propriétaires les Hawks.
Le principale recrue reçue en échange, David Lee, ne brille pas mais ne déçoit pas non plus. Cependant, avec ses 18ppg 7.7rpg en 29.5min, il fait du Gasol version Hawks, à savoir un jeu offensif intelligent mais avec une tendance à la faute handicapante...la protection du cercle en moins. On aurait pu donc se dire que les Hawks souffriraient de ce deal mais que nenni : les voilà 1er ex-aequo de la conférence Est.
Mighty Mouse mène le jeu à merveille et fait profiter de ses caviers le briscard Sam Cassel, l'atypique Troy Murphy, l'étonnant Samaki Walker et surtout le bucheron d'élite Bryan Reeves. Leur jeu collectif est très juste si bien qu'ils sont très bien placé dans la quasi intégralité des statistiques collectives. Cependant, certaines failles sautent aux yeux tant elles pourraient être léthales en playoffs...
Tranche de gruyère et mains savonneusesBien loin le temps de la domination tyrannique d'une poignée d'équipes sur une plèbe amorphe confinée au ventre mou.
Cette saison, certains "gros" présentent des failles saillantes.
Nous avons évoqué les failles des Hawks, mais ce ne sont pas les seuls :
Du côté des Blazers de Portland, 4éme de la conférence Ouest, la faille béante se trouve au poste de PG. Leur effectif de grande taille, complet et relativement propre permet certainement de combler ce manquement en SR. Mais en PO, détenir un maladroit Marko Jarik ou un vieillisant et nonchalant Nick Van Exel à la mène, peut s'avèrer être un malus radical.
Cependant on ne doute pas des qualités de Myster pour savoir transformer ce gruyère en un étincellant saint-nectaire.
Du côté de Houston, 2éme de la conférence Ouest, l'effectif ne présente à priori pas de faille si ce n'est la défense de Steve Nash. Le 5 est excellent, certainement parmi les meilleurs de la grande ligue, et le banc est complétement anti-flashy mais redoutablement efficace : Wright et Madsen n'hésitent pas à faire couler le sang, Shane Battier apporte autant si ce n'est + que ses petites capacités ne le lui permettent, Eric Snow défend comme un robot, et le petit Earl Boykins apporte la petite touche de folie sans qui cette seconde unit serait carrément antipathique.
Mais avec 16 turnovers par match ( 18 en V1) les Rockets peuvent penser à venir titiller le record historique des Hawks en la matière ! (18.6 en 2000 ). Néanmoins on notera qu'avec 56,9 rebonds par matchs ils égalisent pour le moment l'autre record historique détenu par les Raptors depuis...1996 !
Une abeille ne pique qu'une fois
En général le dard reste planté dans la peau de la victime. Il se déchire alors de l'abdomen de l'abeille qui s'en va mourrir, seule, éventrée.
C'est un peu ce que ressentent les Hornets (qui sont des frelons en vérité, donc hors sujet) en ce moment. Le trade de Z semble leur avoir fait beaucoup de mal. Non pas que Larry Hugues (11ppg 6rpg 3stl 2to) démérite, loin de là, mais plutot parcequ'ils ont perdu là leur 3éme homme capable de planter 30 points lorsque nécéssaire. Ajoutons à cela la pré-retraite de Terrel Brandon (6ppg 8apg) et la méforme évidente de Tmac (qui s'est cependant repris sur cette dernière dizaine), et vous avez là la recette pour faire passer une équipe prétendante au titre à un bilan de 10W-10L, pas très loin devant les Detroit Pistons...
Malgré cette baisse de tonus généralisée, on ne peut pas croire que les Hornets continueront sur cette voie tant les capacités intrinséques de l'équipe tout comme le talent commercial du manager peuvent leur permettre d'atteindre au minima le 2éme tour des PO tout en étant un sérieux candidat aux finales !
Les petites crottesJe parle de cette petite crotte qui, parfois, reste seule accrochée aux poils de notre cul. Il faut alors tenter de la saisir (pas à main nue de préférence) ou se balancer de manière à ce qu'avec le mouvement elle se décroche d'elle même.
C'est un peu le cas de tout un tas d'équipes qui au stade du quart de saison ne semblent pas vouloir lâcher le peleton pour se ranger sagement dans la catégorie des lotterys teams.
En effet, Warriors, Lakers, Clippers, Grizzlies, et même Kings ou Jazz à l'Ouest ; et Heat, Bucks, Cavs, Magic, Sixers et Pistons à l'Est : tous tiennent dans un mouchoir de poche. Deja trop de victoires pour s'assurer un safe run vers Kevin Durant loin des autres prétendants, mais trop de défaites pour esperer accrocher le haut du tableau.
On ne doute pas que parmi ces équipes citées certaines tenteront tout de même de sortir avec les honneurs : les Grizzlies qui en ont les armes, les Lakers dont c'est la stratégie officielle, les Kings qui progressent de jour en jour sous l'impulsion d'un plaisant Danny Granger (16ppg 6rpg 1.6to), et surtout les Cavs qui avec Lebron et Bosh FA n'ont pas d'autres choix que d'être aussi bons que possible. Le reste de ces équipes bien que potentielles loto derrière les indétronables Spurs et Heat n'en sont cependant pas moins plaisantes à l'image du collectif des 76ers.
La pire meilleure équipe de tous les tempsQuelle surprise que de voir Boston actuellement non playoffables avec un bilan négatif de 9W-10L.
Les choix tactiques du coach en V1 doublé de la blessure de Kirilenko et même de Kobe ont grandement altéré le bilan, mais nous ne sommes pas dupes.
Ils ont trouvé en Manu Ginobili un joueur qui, s'il continue sur le rythme tenu depuis 20 jours, pourra présenter les meilleures statistiques de l'histoire ABN Sim pour un PG : environ 30ppg 8apg 6rpg (à vue d'oeil).
Et dire qu'à côté de ce monstre reposent un Kobe Bryant, un Andrei Kirilenko et un Penny Hardaway. Dommage que ce dernier soit fatigué par tant d'années !
Bref, la situation de cette équipe illustre parfaitement le bilan global de ce quart de saison : rien n'est en place, tout est encore à faire !
Manu Ginobili reconverti PG : le MVP de la saison 2006 ?