Vancouver Grizzlies

Nouvelle ère, nouveau départ. L'idole du Canada revient poser ses valises au pays, mais cette fois ci à Vancouver !

Après une fantasy draft marquée par des déceptions (passer à côté de Griffin et Ruland) mais malgré tout d'une satisfaction (Sir Charles), suivie ensuite par une période de dépression, le staff a décidé de remettre le bleu de travail afin de satisfaire cette soif de victoire revenue aussi vive qu'aux premiers jours.

Lumière sur notre roster pour cette saison 1986-1987



Center : Bill Walton

Le vieux Bill a certes les rotules qui grincent mais reste encore pour quelques temps l'un des meilleurs pivot de la grande ligue. Auteur d'une saison solide à 21ppg 10rpg 2.7blk marquée notamment par une très belle opposition à Robert Parish et Kareem Abdul Jabbar en PO, Walton est la pierre angulaire de notre défense mais aussi un élément important de notre (volonté de) domination sous les panneaux.

Power Forward : Charles BARKLEY

Contrairement à Walton, ce prodige de 22ans à toute sa carrière devant lui. Seulement, tout comme Walton, il est un adversaire redouté par toutes les raquettes de la ligue en témoigne ses 21ppg 10rpg 3.5apg 1.4stl 1.3blk en saison rookie. Joueur explosif et all around, il est malgré son jeune âge le leader de cette équipe.

Small Forward : Kurt RAMBIS

Un soldat que toute équipe prétendante au titre se doit d'avoir. Rambis est le joueur dur au mal par excellence, qui execute les tâches ingrates chaque soir sans même demander quelconque reconnaissance. Avec ses 10ppg 6rpg 1stl en 29', il sera cette saison encore un élément important de notre roster et surtout de notre défense. Sa polyvalence lui permettra également de switcher avec Barkley lorsque l'adversité l'éxigera.

Shooting Guard : Purvis SHORT

Pisté depuis la naissance de la ligue, Purvis a enfin pu poser ses valises au Canada. Scoreur d'exception, il s'est illustré l'an passé en portant à bout de bras la franchise des Kings, notamment en réalisant des performances très remarquées au poste de..point guard ! Jouant toujours juste et un peu partout sur le terrain (24ppg 6rpg 3.5apg à 50%), il constitue le lieutenant idéal.

Point Guard : Johnny MOORE

Comme Short, Moore était lui aussi pisté par le staff de Vancouver dès la fantasy draft. Parmi les surprises de l'an passé, il a été l'auteur d'une saison admirable aux côtés de Michael Jordan (18ppg 9apg 2spg). Son pourcentage correct ainsi que ses pertes de balles relativement maîtrisées laissent penser qu'il ne surjouait pas dans une équipe de Minny certes plutôt dépeuplé. En d'autres termes, la tâche qui lui est confiée est de maintenir ce niveau de jeu élevé d'un meneur d'homme polyvalent et discipliné.



LE BANC

Derrière ce starting 5 de haute volée, 4 joueurs viennent completer l'effectif.

Center / Power Forward : Bob McADOO

Chapardé à la FA, McAdoo n'est pas seulement un briscard rôdé aux joutes les plus âpres, mais est également ni plus ni moins que l'ancien leader des anciens finalistes, les Nets ! Passé à un match de gagner un titre l'an passé, il compte bien se venger quitte à sortir du banc. Il a certes eu du mal à encaisser la pause estivale, mais il reste un backup de luxe encore proche de son niveau dans une des meilleures formations l'an passé (16ppg 9rpg 1.7blk 1.3stl). Le FP des finalistes est notre 6éme homme !

Power Forward / Small Forward : Pat CUMMINGS

Bien qu'il ait souffert de blagues graveleuses sur son patronyme toute sa vie, il a réussi à obtenir le respect de ses pairs en s'installant comme un dynamiteur régulier dans le paysage ABN. Avec ses 19ppg 7rpg en seulement 26' l'an passé, il vient avec McAdoo constituer la raquette remplaçante la plus relevée de la ligue.

Small Forward / Shooting Guard : Drazen DALIPAGIC

Un autre dynamiteur réputé, qui a lui brillé au sein d'une équipe contender l'an passé. Le Yougo a en effet le parfait profil du 6th man, tout disposé qu'il est à prendre feu face aux 2nd unit adverse. Avec un très propre 11ppg 3rpg 1.3topg à 40% derrière l'arc, il constituera cette année un élément important de l'équipe pour apporter des points derrière Rambis ou faire comme si Short n'était jamais sorti du terrain.

Point Guard : Franklin EDWARDS

Beaucoup moins clinquant que les autres noms, Edwards aura cependant lui aussi un rôle à jouer. Signé à la free agency pour ses qualités de défenseur, le staff n'attend ni plus ni moins de lui. Il a su faire ses preuves au sein de la meilleure formation défensive l'an passé (Raptors). A lui de réitérer l'expérience pour que Moore puisse souffler sereinement.




A priori, notre équipe brillera par sa capacité à scorer (7 joueurs capable d'être désignés option offensive) ainsi qu'à prendre du rebond. Le seul bémol à ce jour peut résider dans la défense, domaine dans lequel seuls Walton, Rambis et Moore sont experts. Or, très rares sont les équipes qui ont pu remporter un titre sans apparaitre dans le top 3 de l'attaque et de la défense simultanément.
Les joueurs sont prevenus : si la domination n'est pas totale et violente, n'importe quel joueur pourra faire l'objet d'un sacrifice sur l'autel de la quête du graal.

Après 40 jours de compétition, les Grizzlies présentent un bilan de 27W/7L, soit 3éme bilan de la ligue et deuxième de leur conférence.
Bref focus sur les performances collectives ainsi que les performances individuelles notables, pour le pire comme pour le meilleur.


Statistiques collectives :

Pour le moment, les Grizzlies sont dans le top 3 des meilleures défenses de la NBA.
-3éme en terme de points concédés (89.6)
-1er en termes de pourcentages octroyés (43%)
-2éme en assists concédées
-2éme en termes de turnovers provoqués
-6éme en termes de rebonds par match
-5éme aux blocks
-12éme aux steals


Au niveau offensif, les Grizzlies font un peu moins bien en se positionnant comme la 5éme meilleure attaque de la ligue.
- 5éme aux pgg (99.5)
- 6éme aux %, dont 5éme derrière l'arc
- 6éme en termes d'assists par match
- 1er en terme de LF provoqués (32!), avec cependant un des pire % de la ligue...

On observe donc une marge de progression en attaque, notamment via le % aux LF qui gâche quotidiennement des munitions acquises par les provocations incessantes de Barkley, Walton et McAdoo.


Statistiques individuelles :

Hormis les satisfactions Dalipagic et Short qui confirment tout le bien que l'on pensait d'eux, ce premier tiers de saison est surtout marqué par des déceptions, dont certaines attestent d'une vraie marge de progression.

En effet, le franchise player Charles Barkley n'est pas au sommet de sa forme depuis le début de saison. Fort de trainings camp complet (progression en attaque, défense et rebonds), il commet pour le moment sa pire saison de sa très courte carrière.
En légère hausse en termes de turnovers, et dans le même temps en baisse en termes de rebonds, de passes, de blocks, mais surtout en termes de % aux tirs (un famélique 43%, soit -4%) et aux LF (71%, soit -5%...). On notera que la baisse aux LF est observé chez beaucoup de nos joueurs clés : Purvis Short connait une baisse de 10% (WTF), McAdoo de 5% et Walton de 3%. Compte tenu de la quantité de LF shootés, c'est un vrai manque à gagner pour l'équipe. Sans ces contre-performances, l'équipe ne serait pas que la 5éme attaque de la ligue.
Bref, il était attendu que Barkley prenne les rennes de l'équipe en dominant le jeu chaque soir, mais pour l'instant il n'en est rien.

Autre déception, celle-ci moins incompréhensible, est le cas de Bill Walton. Le vieux a mangé sévère lors des TC, mais on ne s'attendait néanmoins pas à une telle baisse en termes de points par match ( -7ppg, dégueulasse). Lors de la conception des trades, tout était calculé sur la base d'une performance quotidienne de Walton aux alentours des 18ppg. Cette baisse aussi subite que prononcée vient clairement détruire notre plan central d'une raquette attendue à 55ppg.

Enfin, dans une moindre mesure, on pourra également nommer Johnny Moore. Sa baisse de ppg était prévue dès son trade, tout comme sa hausse de passes par match. Cependant, l'on s'attendait aussi à une baisse cohérente de turnovers, or celui-ci en commet plus cette année. Aussi, son % en berne atteignant un douloureux 40% est plus que décevant.


Outre le cas Walton devenu un joueur de banc, ce qui semble irrécupérable, il y a donc une vraie marge de progression possibles sur les cas Barkley et Moore. De leur progrès dépendra la saison des Grizzlies.

Bilan fin de SR 1986-1987

Dix jours avant la fin de saison, les Grizzlies présentent un bilan de 53W-21L (71.6%), 2éme bilan de la conférence, 4éme de la ligue.
La dernière dizaine sera potentiellement consacrée au repos des cadres. Par conséquent, le temps est venu de dresser le bilan statistique de l'exercice 86-87


DEFENSE

-6éme en termes de points concédés (90.7), soit -3places et +1ppg par rapport au tiers de saison
-3éme en termes de pourcentages octroyés (43.8 ), soit -2places et +0.8%
-2éme en assists concédées (21), soit une stagnation
-18éme en termes de turnovers provoqués (17.8 ), soit une chute vertigineuse de 16 places!
-2éme en termes de rebonds par match (50.8 ), soit +4 places
-4éme aux blocks (6.6), soit +1place
-15éme aux steals (10.2), soit -3places

Au tiers de saison, nous étions dans le top 3 des meilleurs défenses de la ligue, et tout indique que nous nous sommes éjecté du podium en devenant environ la 6éme meilleure défense de la ligue. Ironique lorsque l'on sait que les ajouts de Sikma et Jones ont été pensés précisément afin d'améliorer ce secteur.
Le podium est constitué des Pacers, des habituels Raptors, et des Suns.


ATTAQUE

-2éme aux ppg (99.9), soit +3places mais seulement +0.9ppg
-7éme aux pourcentages (46.8 ), soit -1 place, dont 5éme derrière l'arc (37.9), soit une stagnation
-3éme en termes d'assists par match (25), soit +4places
-3éme en termes de LF provoqués (29.1), soit -2places et -3LF mais logiquement induit par notre récent focus Balanced, et accompagné d'une nette amélioration en % puisque 9éme vs parmi les derniers au tiers de saison

5éme meilleure attaque de la ligue au tiers de saison, on termine cette fois ci 2 ou 3éme meilleure attaque de la ligue. Le podium est constitué des Cavs, des Sonics et de nous-mêmes. A noter que les Celtics post trade Malone échappent à l'analyse mais pourraient pourtant être prétendant au podium.
Mais, fait important, cette progression n'est que relative et pas absolue.
Nous avons donc globalement stagné en attaque.


Bilan & perspectives :

Globalement, en nous affaiblissant en défense et en ne s'améliorant pas vraiment en attaque, notre équipe a donc régressé depuis le tiers de saison.

Nous n'avons ainsi pas été en mesure de dominer la conférence et la ligue, avec devant nous les Cavs d'un duo Bird-Griffin constamment enflammé, des Sonics qui prouvent au monde que la notion de banc est facultative, et des surprenants Pacers qui depuis leur acquisitions de Jones et Lucas ne sont plus une surprise.

La post saison s'annonce intéressante avec, derrière les champions en titre, pléthore d'équipes candidates aux finales dans notre conférence.

Tout d'abord les Kings qui sont nos jumeaux absolus :
Floyd en Moore
Cooper en Rambis
Wooldrige en Short (mais avantage Short)
Cummings en Barkley
Walton en Parish (mais avantage Parish)
Sikma en Gilmore (pas le même profil, mais même "somme" de talent)

Viennent ensuite le Jazz qui swing sur leur fin de saison phénoménale, mené par un Ray Richardson qui semble couper son crack avec de l'epo.

Puis les Suns, toujours solides comme le veut la tradition de la maison.

Sans oublier les Lakers qui comme à l'accoutumé vont avoir à coeur de poser des problèmes à leur adversaire quels que soient les statuts respectifs.


Seules deux choses sont certaines : nos dizaines d'heures de travail consacrées à monter des deals n'ont pas porté leur fruit puisque nous ne sommes pas favoris ; mais les écarts étant minimes, rien n'est encore joué.

Dedz a écrit:

Wooldrige en Short

Manquerait plus qu'il joue à poil

Playoffs 1986-1987

Partie 1 : Inquiétude et soulagement

LE CONTEXTE :

A l'intersaison, le GM des Grizzlies avait annoncé vouloir "une domination brutale" sur la ligue dans l'optique de faire régner le Canada sur la ligue américaine. Cette volonté hégémonique était certes motivée par la soif insatiable du manager, mais également par le constat que 1/peu d'équipe sont véritablement structurée et 2/ la nouvelle garde promet de dominer rapidement la ligue. Par conséquent, gagner maintenant semblait une stratégie à la fois viable et souhaitable.

Cependant, malgré des résultats globalement positifs, l'optimisme n'était pas de mise pour les Grizzlies si bien que le staff s'auto-pronostiquait perdant. Les récents trades des Celtics et des Pacers, la naissance des Kings, la longévité des Sonics, et la légende Larry Bird ne laissait en effet pas présager une campagne de playoffs de tout repos.
C'est donc la boule au ventre que les Grizzlies s'élancèrent dans cette épopée ,avec comme première étape les jeunes Wolves d'un certain Michael Jordan.

PREMIER TOUR : WOLVES vs GRIZZLIES
Les craintes se confirment

Ce premier tour fut l'occasion pour les peurs des Grizzlies de se concrétiser : des matchs laborieux, des performances collectives et individuelles irrégulières, et aucune domination nette. Les Wolves semblaient pourtant bien inférieurs sur le papier en dépit de la présence de Air Jordan, mais le score final traduit bien le fait qu'à aucun moment les Grizzlies n'ont été sereins. Certes, mener 3-0 peut laisser croire à une série gérée de main de maitre, mais les physionomies des matchs trahissaient une vraie fébrilité, tandis que les deux victoires à la suite arrachées par les Wolves (dont une de 20pts) envoyèrent le message qu'effectivement tout était possible.

Finalement, les Grizzlies sortiront les Wolves 4-2 sur un match 6 remporté de 6 petits points. La recette de la victoire ? Aucune. Notre diagnostic est qu'il s'agit là plutôt d'une défaite des Wolves que d'une victoire des Grizzlies. A aucun moment le secteur intérieur des canadiens n'a su réellement dominer celui, inférieur, de l'équipe de Minnesota. Les mauvaises performances de Jordan sont la cause première de la défaite des Wolves, et on ne sait pas trop si c'est la défense de Purvis Short (peu réputé dans le domaine), notre oeuvre collective en la matière, ou une méforme du Black Cat qui en est responsable. S'il fallait vraiment trouver un élément positif aux Grizzlies, ont pourrait citer Johnny Moore qui culmine sur la série à un incroyable 4.8 steals par match, mais hélas compensé par une forte maladresse (35%).

Avec une moyenne de 90.3ppg pour 88.1ppg encaissés, les vieux ours sortent vainqueurs du premier tour mais c'est la queue entre les jambes qu'ils s'en vont affronter la jeune garde des Kings qui, à ce moment-là, déclenchait attaques de paniques et sueurs nocturnes au GM des Grizzlies.

LES STATS :

Michael Jordan : 24.5ppg à 42.75%
Paul Pressey, ancien de la maison : 15ppg, 6apg, 5.5rpg, 4to, à 44%.

Bill Walton : 9.5ppg, 6.3rpg, 2blk à 37% en 20mpg
Jack Sikma : 9.3ppg, 9.6rpg en 31mpg
Charles Barkley : 19.5ppg, 12.8rpg à 51%
Kurt Rambis : 8ppg, 7rpg, 0.8stl, 0.8blk en 27mpg
Pedrag Dalipagic : 6.8ppg à 40% en 25mpg
Purvis Short : 19.5ppg, 6rpg à 44%
Johnny Moore : 11.5ppg, 8apg, 4.8stl, 2.3to à 35%




Michael Jordan a su emmener son équipe en PO, mais semble encore trop jeune pour la mener au graal

SECOND TOUR : KINGS vs GRIZZLIES
L'espoir renait

La presse n'a cessé de pointer le fait que les Kings étaient de redoutables prétendants au titre pour la simple et bonne raison que leur structure est très similaire à celle des Grizzlies et que le jeune Terry Cummings a réalisé une saison de très haut standing, le propulsant même devant Barkley au yeux de certains fans et de certains coachs. Les affronter dans ce contexte d'incertitude n'était donc pas une très bonne nouvelle pour les Grizzlies.

Mais face à ce challenge de poids, l'équipe a su se sublimer. Walton est redevenu le joueur qu'il fut l'an passé, entrainant dans son sillon toute l'équipe alors rééquilibrée. L'orgueilleux Sir Charles a pris le duel face à Cummings très à coeur et a montré au monde sa supériorité. Purvis Short, l'ancien des Kings, à quant à lui bénéficié des ajustements tactiques du coach et a dominé son ancienne équipe. Dalipagic s'est remis de son premier tour catastrophique et a de nouveau endossé le costume de feu follet en sortie de banc. Enfin, plus globalement, les Grizzlies ont collectivement assuré dans le secteur clé de la série, la lutte à l'intérieur, en verrouillant la raquette et en remportant la bataille des rebonds avec comme point d'orgue ce match à 66 rebonds égalisant le record de franchise.

La domination ne fut pas sans faille pour autant car on ne passe pas d'un état de fébrilité à un état de grâce en un claquement de doigt. Plusieurs matchs ont été remporté sur le fil par les Grizzlies, en partie à cause de la maladresse inhabituelle des jeunes Kings aux lancer francs, certainement trop jeunes pour dompter la pression.
Mais quoi qu'il en soit, un score final de 4-1 avec un une moyenne de 98.8ppg inscrit et 89.8pgp encaissés, a eu de quoi redonner de l'espoir aux Grizzlies en vue d'affronter les champions en titre en finale de conférence.

Robert Parish : 14.8ppg à 44.3%
Artis Gilmore : 9ppg à 45% en 25mpg
Terry Cummings : 16ppg à 43.2% en 31.6mpg
Sleepy Floyd : 15.6ppg, 8.4apg, 2.6to à 50%

Bill Walton : 17.2ppg, 11.6rpg, 4blk à 37.5% en 37mpg
Jack Sikma : 10ppg, 11rpg, 1stl, 1blk à 43%
Charles Barkley : 20ppg, 10.4rpg, 1.4stl, 1.8blk à 49%
Kurt Rambis : 5ppg, 4.2rpg en 12.8mpg
Pedrag Dalipagic : 9.6ppg à 54% en 19mpg
Purvis Short : 22.8ppg, 6.6rpg, 3.8apg à 47%
Johnny Moore : 12ppg, 7.4apg, 5.4rpg, 1.8stl, 1.4to à 52%




En se reveillant sur ce deuxième tour, Bill Walton a permis aux Grizzlies d'accéder aux finales de conférence dans lesquelles ils retrouveront leurs anciens bourreaux, les Sonics de Kareem Abdul Jabbar

PLAYOFFS 1986-1987

PARTIE 2 : Brutalité & Consécration

La victoire contre l'équipe de Sacramento est venue revigorer l'espoir des joueurs canadiens, de bon augure avant d'affronter les champions en titre de surcroît bourreau des Grizzlies l'an passé au 2éme tour des playoffs. Les Sonics ont certes perdu leur banc à l'intersaison (King, Lloyd et Paultz) mais leur habitudes collectives sont telles qu'ils n'ont pas semblé pâtir de ce manque en témoigne leur bilan de 61W-21L (2éme de la ligue, 1er de la conf). C'est donc avec la perspective d'une série ouverte que les Grizzlies abordèrent la première finale de conférence de leur histoire.

FINALES DE CONFERENCE : SONICS VS GRIZZLIES
Un coup de tonnerre

Le coaching staff des Grizzlies concevait l'effectif des Sonics comme relativement similaire à celui des Kings : une défense poreuse à l'exterieur et un secteur intérieur létal. La différence, est non des moindres, étant que Floyd se transforme ni plus ni moins en Magic Johnson, et Parish en Kareem Abdul Jabbar...
Comme contre les Kings, les clés de l'attaque furent donc confiées à Purvis Short tandis qu'à chaque quart temps le shaman local réalisait ses rituels dans l'espoir que KAJ se loupe, quand dans le même temps le coach mettait en place un plan spécial contre Jay Vincent jugé comme le joueur à abattre si les Grizzlies voulaient remporter la série.

Les deux premiers matchs à Seattle furent le théâtre d'un spectacle qui laissa médusé les fans et la presse : deux victoires sèches pour Vancouver. D'emblée, l'avantage du terrain était plus que repris, et les Sonics étaient menés 2-0 avec les 2 prochains matchs au Canada. La perspective d'une élimination brutale des champions en titre pointait alors le bout de son nez.

L'arrivée au Canada fut marqué par un évènement rare : une erreur de la part du coach des Sonics qui laisse deviner à quel point le staff était déboussolé face à ce scénario. En effet, après une séance d'entraînement consistant à tester des ajustements tactiques afin de tenter d'éteindre l'enflammé Short, les Sonics ont inexplicablement...oublié Phil Hubbard que l'on ne reverra donc pas de la série.




Phil Hubbard, sans lien avec Ron, avant le Game 3 et après le game 4 des finales de conférence.


Privés d'un joueur important au scoring et aux rebonds, les Sonics n'ont pas vu le jour sur les matchs 3 et 4. Magic n'a pas su tenir Purvis tout en voyant sa production offensive baisser drastiquement, et Jay Vincent fut encore admirablement tenu par Rambis et Sikma. La défense étouffante des Grizzlies eut ainsi raison des champions en titre.
Sur la série, Seattle n'a pu scorer que 87.2ppg, d'autant plus abasourdissant qu'ils incarnaient jusque là une des meilleures attaques de la ligue. De l'autre côté, les Grizzlies ont déroulé en inscrivant en moyenne 102.5ppg sous la houlette d'un Purvis en feu bien accompagné d'un Dalipagic en génie des balkans, ou encore d'un Walton confirmant son aura retrouvée.
Les champions en titre sont donc éliminés sur un sweep qui laissa en état de choc toute la planète basket.




Purvis Short en leader offensif : une tactique gagnante


Kareem Abdul Jabbar : 20.2ppg à 50.7%
Jay Vincent : 12ppg à 38.8%
Magic Johnson : 15.5ppg, 7.7apg à 43.6%

Bill Walton : 16ppg, 11.5rpg, 3blk à 45% en 34'
Jack Sikma : 10.7ppg, 7rpg, 1.5stl, 1blk à 50% en 31'
Charles Barkley : 18.7ppg, 12rpg, 4.5apg, 1stl, 1.5blk, 3.5to à 46%
Kurt Rambis : 5ppg, 5rpg, 1.5stl à 50% en 17.5'
Pedrag Dalipagic : 10.7ppg à 50% en 18'
Purvis Short : 22.7ppg, 7.5rpg, 3.5apg, 1.7to à 48.8%
Johnny Moore : 11ppg, 11.7apg, 6.5rpg, 2stl, 3.5to à 42.5%

THE FINALS : CAVALIERS vs GRIZZLIES
Le sacre

C'est gonflé à bloc que les Grizzlies abordèrent la finale les opposants face aux Cavs. Ces derniers ont arraché leur qualification face à une équipe d'Indiana très accrocheuse, quant ils ont auparavant manqué de tomber au second tour face à de surprenants Pistons. Une des raisons de cette apparente fébrilité est l'indisponibilité de leur pivot titulaire Mike Gminski pour des raisons...administratives. Les Cavs ont donc redoublé d'effort et d'autant plus mérité leur qualification grâce à un duo Bird/Griffith de feu, pesant à eux deux près de 60ppg sur ces playoffs.
Pour être tout à fait transparent, les Grizzlies étaient plutôt soulagés d'être opposés aux Cavs plutôt qu'aux Pacers. Non seulement car l'effectif des Cavs allait leur permettre de bombarder le secteur intérieur, mais aussi car celui des Pacers allait justement leur empêcher de procéder de la sorte. Avec Eaton titularisable en pivot ou power, Charles Jones titularisable en pivot, power ou small forward, mais aussi la révélation Dunn titularisable en small forward ou shooting guard, les Pacers auraient eu les armes pour lutter contre la panoplie offensive des Grizzlies. De plus, une telle confrontation aurait laissé un gout amer au GM canadien : Jones fut en effet acquis pour une bouchée de pain auprès des Rockets, ceci peu après que l'équipe texane et canadienne se soient entendus autour du deal de Jack Sikma. En d'autres termes, ne pas avoir arracher Charles Jones dans le transfert au profit des Pacers aurait donc pu constituer le tournant de la SR, condamnant les Grizzlies.



Le coaching staff des Grizzlies en pleine discussion afin de concevoir les tactiques à adopter face aux Cavs ou Pacers dans le but d'un septième sacre toutes dimensions confondues

Mais ce fut donc finalement la bande de Larry Legend qui se présentèrent en finals, forts de leur statut de numéro 1 de la ligue (63W-19L) et par conséquent de leur avantage du terrain.
Les Grizzlies frappèrent fort d'entrée de jeu en reprenant l'avantage du terrain grâce à un G1 conquis par le biais d'un Barkley royal, libéré dans son jeu offensif par le fait d'enfin pouvoir évoluer PF.
Les Cavs égalisèrent dans un second match pourtant bien géré par les Grizzlies, mais finalement remporté par Darrel Griffith auteur d'un carton mémorable.
La suite fut sans ambiguïté.
La défense étouffante des Grizzlies se mit en place notamment par le biais de la sortie de Dalipagic de la rotation au profit du role player Franklin Edwards. Ce dernier, accompagné d'un Purvis qui sembla réitéré ses efforts aperçus face à Jordan, pu ainsi contenir Griffith, laissant un Bird bien isolé.
Dans le même temps, le rouleau compresseur des Grizzlies se mit en route face à une défense intérieure bien trop faible des Cavs privés de Gminski, leur leader dans le domaine. Avec un trio Barkley-Short-Walton exactement tel qu'espéré en début de saison (+ de 60ppg), le tout entouré d'un supporting cast fait de Jack Sikma, Kurt Rambis et Johnny Moore (rien que ça), les Cavs furent impuissants. Le 5éme et dernier match de la série qui se termine sur 131 points des Grizzlies, record all-time de la franchise, finira d'illustrer cet état de fait.



Sir Charles Barkley a su dominer les débats au moment le plus important des playoffs

Sur cette finale remportée 4 à 1, les Grizzlies ont en moyenne inscrit 106.4ppg et limité les Cavs à 95ppg. Le trio Barkley-Purvis-Walton fut au sommet de son art, et le trophée de MVP des Finales fut finalement attribué au premier nommé, ceci d'une courte tête. A 22 ans, Charles Barkley commence à écrire son histoire.

LES STATS :

Larry Bird : 28ppg, 6.4rpg, 5.8apg à 49% en 33.6'
Darrel Griffith : 26.8ppg, 5rpg, 3.5apg à 42.7%

Bill Walton : 20ppg, 10.6rpg, 2.4blk à 49.3%
Jack Sikma : 12.6ppg, 8.2rpg, 1.6stl, 1.2blk à 47.2%
Charles Barkley : 27.4ppg, 12.6rpg, 1.2blk, 3.2to à 53.4%
Kurt Rambis : 7.8ppg, 5.6rpg, 1.2stl à 50% en 21'
Pedrag Dalipagic : 4ppg à 45% en 12.6' sur 3 matchs
Purvis Short : 25ppg, 6.4apg, 4.6apg, 2.6to à 52.4%
Johnny Moore : 8.6ppg, 10.6apg, 5.4rpg, 2.6stl, 2.8to à 44%

20 jours avant la fin de la saison, les Grizzlies affichent le bilan de 54W-15L (78%), 1er de la conférence et 2nd de la ligue (à 1W des premiers). Les champions en titre font donc mieux que l'an passé puisque à 10 jours de la fin de saison dernière, les Grizzlies totalisaient moins de victoires (53W-21L, 71%).
En conséquence des traumatismes des blessures passées, le choix a été fait de reposer les cadres sur 20 jours, ceci au détriment de la lutte pour la première place de la ligue (et éventuellement de la 1ere place de la conférence ?). Le temps est donc venu de dresser le bilan statistique annuel, tout en le comparant à l'an passé.


DEFENSE

-2éme en matière de points encaissés par match avec 89.5pts (derrière les indétronables Pacers). Dans ce domaine, l'équipe est donc en léger progrès par rapport à l'an passé que ce soit absolu ou relatif (90.7ppg, 6éme)
-4éme en matière de pourcentage octroyés (44.5%). Légère regression par rapport à l'an passé que ce soit absolu ou relatif (43.8%, 3éme)
-2éme en assists concédées (21.1), peu ou prou égal à l'an passé, que ce soit absolu ou relatif (21, 2éme)
-18éme en termes de turnovers provoqués (17.7), ce qui de la même manière est égal à l'an passé (18éme, 17.
-2éme en termes de rebonds par match (52.9), une belle progression absolue mais pas relative (2éme, 50., et nous battons le record all time mais le jazz nous devance (53.2)
-14éme aux blocks (5.3), une baisse tant absolue que relative par rapport à l'an passé (4éme, 6.6)
-18éme aux steals (10.2), correspondant à une baisse relative uniquement (15éme, 10.2)

- stat non renseignée l'an passée, nous sommes 1er en termes de rebonds concédés (43.7) témoignant que nous sécurisons très bien le rebond défensif
- également, nous sommes 2éme en termes de LF concédés (24.2) témoignant de la propreté de notre défense
-enfin, avec 30.2% condédés à 3pts, nous sommes la 6éme meilleure défense sur les shooteurs exterieurs


Ces différentes statistiques nous permettent de nous situer derrière les Pacers et le Jazz sur le podium des meilleurs défenses de la ligue.


ATTAQUE



-2éme en termes de ppg (101.4), nous battons le record all time mais sommes devancés par les bucks (101.5). Progression absolue mais pas relative par rapport à l'an passsé (2éme, 99.9)
-5éme aux pourcentages (46.8%), soit une progression uniquement relative (7éme, 46.9)
-1ere en asssits par match (26.2), ce qui correspond à une progression absolue et relative (3éme, 25), et nous battons le record all time
-6éme en termes de LF provoqués (29.1), regression relative (3éme, 29.1)

Nous sommes à priori la meilleure attaque de la ligue cette saison avec les Celtics et les Bucks sur le podium, ces derniers bénéficiant surtout du tempo le plus rapide de la ligue (et ne performant pas dans les autres statistiques offensives).


Bilan & Perspectives
Nous sommes donc la seule équipe dominante des deux côtés du terrain avec la 3éme défense et la 1ère attaque
Faits importants, nous ne retrouvons pas les Celtics et les Bucks dans les meilleures défenses ; et nous ne retrouvons pas le Jazz et les Pacers dans les meilleures attaques


Cependant, il doit être souligné que les Celtics ainsi que les Kings ont récemment assemblé des équipes extrêmement compétitives, faussant les statistiques annuelles. Aussi, par delà les statistiques collectives, le Jazz a su nous battre systématiquement lors des confrontations de SR. Ces indicateurs permettent donc de souligner la domination des Grizzlies mais pas de tempérer celle de nos rivaux


La quête du doublé s'annonce très difficile en vertu des éléments ici mentionnés d'autant que, si notre équipe est bel et bien performante, nous n'avons pas su saisir les opportunités de nous renforcer cette année.

Historiquement, le staff n'a jamais échoué à conserver son titre et a à chaque fois choisi de le céder pour des raisons de pérennité (premier three peat : trade des cadres pour des jeunes stars tels qu'Iverson ou Jermaine O'Neal ; second three peat : trade des cadres pour des jeunes stars tel Ja Morant ou Brandon Ingram). Avec un bilan de 7/7 en finales, nous avons dépassé l'excellence de Michael Jordan, mais il sera très difficile de conserver ce bilan immaculé en réalisant un troisième doublé (voire troisième three peat). Si nous échouons à le faire, nous pourrons pour nous consoler toujours tenter d'égaler Red Auerbach (14 finales gagnées sur 15 !) ou Phil Jackson (11 sur 13) si les dieux du basket nous le permettent !

10 jours avant la fin de saison, les Grizzlies présentent le bilan de 58-16 (78.4%), 1er de la conférence et premier de la ligue, soit sensiblement le même bilan que l'an passé.
A force de répitition, les Grizzlies détiendront d'ici la fin de la saison le meilleur bilan total all-time, comme à l'époque d'ABN v1.

Dressons maintenant le bilan des statistiques collectives en attaque et en défense.


DEFENSE

-3éme en terme de points encaissées par match ( 90.8 ), derrière les habituels Pacers mais aussi les Pistons. Par rapport à l'an passé, c'est une baisse d'1 place et une augmentation de 1.3pts encaissés par match. Legere regression par rapport à l'an passé donc, même si le niveau global reste très bon.

- 3éme en terme de pourcentage accordé ( 44.2% ). Légère progression par rapport à l'an passé ( 4éme, 44.5% )

- 3éme en assists concédées ( 21.7 ). Légère regression par rapport à l'an passé (2éme, 21.1 )

- 8éme en termes de turnovers provoqués (18.1 ). Progression relative par rapport à l'an passé (18éme), mais pas vraiment absolue (17.7 )

-1er en rebonds par match (52). Cela reste néanmoins une régression absolue par rapport à l'an passée (52.9 ), mais une progresssion relative (2éme )

-5éme aux blocks (5.8 ), legere progression par rapport à l'an passé (5.3, 14éme )

- 7éme aux steals (10.9 ), legere progression par rapport à l'an passée ( 10.2, 18éme)

- Nous conservons la premiere place en termes de rebonds concédés (1er, 43.7 vs 1er 43.8 )

- On s'écroule en termes de LF concédés avec une 9éme place (25.8 ) alors que c'était un de nos points fort l'an passé (1er, 24.2 )

- En finissant 8éùme (32.9%) aux piurcentage condédé à 3pts, on observe une petite regression absolue et relative (6éme, 30.2%)

Pour résumer, nous observons une stagnation de notre défense tandis que le niveau de la ligue augmente, nous faisant baisser dans la hiérarchie. Mais l'on reste néanmoins très largement dans le top 4 des meilleures défense NBA,


ATTAQUE

- 3éme attaque avec 101.5ppg, notre attaque ne bouge pas dans l'absolu par rapport à l'an passé (101.4 ) mais on baisse un peu relativement aux autres équipes (2éme).

- Même pattern avec le % aux tirs dans lesquels on fini 7éme avec 47.1%, contre 5éme à 46.8%

- 2éme meilleure équipe à la passe (25), cela reste une regression relative comme absolue (1er, 26.2 )

- L'explosion de Barkley nous permet de progresser en termes de LF provoqués avec 31.7 pour une 2éme place, vs 6éme avec 29.1 l'an passé.

Globalement, on observe donc comme pour la défense une stagnation avec une petite baisse dans la hiérarchie. Nous ne sommes ainsi plus la meilleure attaque de la ligue comme l'an passé, mais plutôt dans le top 3-5.


BILAN ET PERSPECTIVES

L'an passé, avec ces mêmes statistiques absolues qui permettait une domination plus franche, nous n'avons pas passé le second tour. En présentant cette année le même niveau de jeu mais avec des concurrents s'étant améliorés, on peut donc raisonnablement faire l'hypothèse que l'on ne dépassera pas le 2nd tour cette année non plus.

Cette année encore le staff n'a pas su faire les mouvements nécessaires (cette fois ci pour d'autres raisons), et cela semble un peu plus entériner ce que l'on voyait venir : la fin d'une ère à Vancouver.
Ce scénario ressemble très fortement à la fin de l'ère du duo Bosh/Gasol à NY sur ABN V1. On se souviendra que cela déboucha sur une reconstruction totale qui dura 1 an ou 2, permettant un three peat.

Les Grizzlies aborderont donc les PO sans pression avec bien sûr l'objectif de récupérer leur titre, mais avec aussi en tête un scénario d'une intersaison mouvementée dans l'objectif de répeter le passé en posant les premières pierres d'une nouvelle équipe plus à même de réaliser un troisième three peat

Le premier tour voyait les Grizzlies, spot 1, affronter les Lakers, spot 8. Les failles du squad canadien doublé des récents trades des Lakers, triplé de l'identité de leur manager, ne laissait pas Dedz en totale confiance. Baudelaire, bien connu pour manier les rotations comme sa plume, est un adversaire historique de Dedz et l'on aurait pu assister ici ncore à un duel spectaculaire.
Seulement, l'asymétrie de talent entre les effectifs n'a pas pu permettre autre chose qu'un quatrain, un poème en 4 vers. Les Grizzlies ont recité leur texte, chacun dans ses gammes, avec une prestation particulièrement théâtrale de Jack Sikma. 
C'est sur le score de 4-0 mais pas gonflé de confiance pour autant que les hommes de Vancouver accèdent donc au second tour des playoffs.


Les stats de la série : 

Jack Sikma : 15.2ppg, 12rpg, 4.7apg, 1.5blk, 43.7%

Charles Barkley : 22.2ppg, 12rpg, 43.7%
Purvis Short : 26.5ppg, 5.5rpg, 47%
Johnny Moore : 7.7ppg, 6.7apg, 4.7rpg, 1.7stl, 0.7to, 51.8%
Bill Walton : 9ppg, 8.2rpg, 1.5blk, 53%, en 23mpg
Alex King : 9ppg, 6rpg, 60%, en 27mpg
Kurt Rambis : 5.7ppg, 5rpg en 20mpg



Charles Baudelaire après la défaite.

Saison 1989-1990 : En chasse avant l'hibernation 

L'anneau a été retrouvé. Mais ne dit-on pas qu'il provoque une possessivité inextinguible ? 
Le management des Grizzlies semble en effet rongé par ce mal tant ils ont passé l'été entier à concevoir un plan pour le conserver coûte que coûte. À vrai dire, dès le coup de sifflet final du game 6 des ABN Finales, Dedz n'avait pas l'esprit à la fête mais au travail. 


Bien que victorieuse, il y avait là un casse tête difficile à résoudre, soit très exactement ce avec quoi Dedz aime à se torturer. En effet, la nécessité d'une 3eme option offensive ne se faisait que plus pressante à l'aune des progressions des rivaux tandis que, l'âge faisant, l'équipe allait naturellement s'affaiblir.
Le constat était simple : Avec un Purvis certes niveau MVP mais au contrat qui retourne l'estomac, l'avis de décès de Walton prêt à être envoyé, un Moore au contrat lui aussi repoussant et aux stats biaisées à la baisse par le style de jeu, ainsi qu'un Sikma en voie d'extinction, la seule monnaie d'échange valable se révélait être l'enfant du pays  Charles Barkley.
Un unique mouvement permettait de répondre aux objectifs et celui ci avait déjà ete négocié durant la saison régulière sans toutefois se réaliser. Mais après une free agency dédiée à cet objectif, l'accord a finalement pu se conclure : Barkley est envoyé à nos anciens rivaux de Cleveland en compagnie de Sikma et d'un 1st, contre le MVP Larry Bird (30ppg 9rpg 4apg en SF et à peu près les mêmes stats en PF), l'arrière lieutenant Darrel Griffith (23ppg 5rpg) et le bûcheron Mike Gminski (14ppg 10rpg).
Enfin, par le biais d'un montage partant de Albrrt King, Robert Parish est venu poser ses valises au Canada. Ami de Larry Bird, celui ci s'est montré très motivé à jouer pour ses anciens bourreaux et a réalisé des trainings camps d'exception (pour son âge) afin d'être prêt pour la quête du graal.

Il se pourrait que d'autres mouvements aient lieu avant le début de la saison mais, en l'état, les Grizzlies présentent déjà un effectif à la fois talentueux et profond qui leur permet  je crois, d'être favoris à leur propre succession.

Tout à été fait pour satisfaire à l'obsession du staff des Grizzlies : remporer un three peat et marquer l'histoire. Tout   y compris sacrifier le futur : avec des finances extrêmement malsaines, des joueurs âgés et des picks lointains dans la nature, il est écrit que cette chasse au trophée se soldera d'ici 2 ou 3 ans par une hibernation longue et douloureuse. Peut être l'hiver le plus dur, la sieste la plus longue que le Canada ait pu connaître.

Mais le jeu en vaut la chandelle..!

BILAN FIN DE SR 89-90

Cette saison fut animée par des deals importants à l'intersaison en vue de rester compétitif pour défendre notre titre, suivis d'autres ajustements à la mi saison en vue de corriger les failles identifiées.

Voici venue le temps de dresser le bilan annuel comme la coutume l'exige :






Globalement, nous observons que l'équipe post ajustement présente un record en % de victoires (87%) sur un échantillon satisfaisant de 33 matchs, ceci s'expliquant par deux facteurs principaux :

Premièrement, les ajustements n'ont pas affaibli notre attaque et nous sommes ainsi resté la 2éme meilleure équipe offensive de la ligue.
On notera que, comparativement à l'an passé, la moyenne de ppg explose mais le classement relatif ne s'améliore que d'une place (de 3éme à 2éme) ceci par le biais d'une hausse générale du niveau offensif au sein de la ligue. Comparativement à l'an passé toujours, on observe que notre attaque a certes conservé son efficacité mais a changé qualitativement : nous provoquons bien moins de LF (l'effet départ de Barkley) mais sommes -à priori- bien plus efficaces derrière l'arc. Les lancers francs ont donc été remplacés par des 3pts, ce qui peut expliquer notre hausse de ppg moyen ainsi que la hausse globale observée dans toute la ligue.
Enfin on notera que nous battons le record all time de passe par match, jusque là établi par nous-même en 87, tout en étant parmi les meilleurs en conservation de balle !

En bref, nous sommes la seconde meilleure attaque derrière les indétronables Hornets, experts en la matière.



Le second facteur expliquant nos 87% de victoires est d'ordre défensif. C'était en effet la raison principale de notre ajustement de mi saison consistant à accueillir deux des meilleurs défenseur de la ligue.
Nous restons dans nos standards de l'an passé en étant la 2éme meilleure défense de la ligue, mais on peut surtout observer à quel point ces ajustements ont été bénéfiques puisque le bilan global, impacté par les 49 matchs avec l'équipe pré ajustement, n'est pas bien folichon : environ 5-8éme défense avec des régressions dans tous les domaines comparativement à l'an passé, année du titre.

Avec seulement 92.8pts encaissés par match par l'équipe new look, nous sommes la 2éme meilleure défense derrière les indétronables Pacers, experts en la matière,



Globalement, nos ajustements en cours de saison ont donc porté leur fruit puisque nous retrouvons notre statut de l'an passé (top 3 attaque, top 3 défense) en présentant un différentiel ppg/oppg de 14.7ppg, premier de la ligue.
Conformément à la volonté du staff affiché par les gros trades de cet été sacrifiant totalement notre futur, nous sommes donc amélioré en même temps que la ligue, nous permettant de conserver notre statut de favoris au titre.

Place maintenant aux playoffs !

Avant de narrer la campagne de playoffs 89-90 ayant mené au doublé et au troisième titre en 4 ans, passons en revue l'effectif afin qu'il entre un peu plus dans la postérité.
Revue d'autant plus impérieuse que, l'âge et les contrats faisant, l'équipe ne sera sans doute pas la même pour la prochaine saison.


Center : Robert PARISH

Stats 89-90 : 12.8ppg, 8rpg, 47% en 26'
Pivot impactant des deux côtés du terrain, Parish est un des piliers de l'équipe championne. L'ancien métronome de nos ex-rivaux les Kings est venu apporter son talent au Canada. Son impact n'est pas retranscrite dans ses statistiques compte tenu de ses 50 matchs en sortie de banc, et s'il venait à prendre sa retraite l'équipe en sortirait grandement réduite.


Power Forward : Dennis RODMAN

Stats 89-90 : 5ppg, 9.5rpg, 1stl, 1blk en 29'
Acquis à l'intersaison, The Worm a parfaitement rempli sa mission autrefois dévolue au tout aussi iconique Kurt Rambis : défendre dur et gober des rebonds. Parmi les meilleurs de la ligue dans son domaine, il a permis aux Grizzlies d'être dominants dans ces compartiments du jeu.

Small Forward : Larry BIRD

Stats 89-90 : 30ppg, 10rpg, 5apg, 2stl, 47% et 42% en 39'
Leader offensif et compagnon de Rodman en trashtalk, Larry Legend justifie enfin de son surnom en rentrant au panthéon des Goats par ce titre et sa domination sur le jeu.

Shooting Guard : Purvis SHORT

Stats 89-90 : 19.5ppg, 5.5rpg, 3apg, 49.5% en 34'
Plus qu'un lieutenant parfait, Short est l'autre goat des Grizzlies : double MVP des finales, ce scoreur invétéré fait preuve d'une extrême régularité et d'un sang froid de tueur. Présent depuis le début de l'épopée, c'est certainement l'acquisition clé de notre dynastie.

Point Guard : Johnny MOORE

Stats 89-90 : 12ppg, 11apg, 6rpg, 2.5stl, 3to, 44%, 39'
Lui aussi pièce d'origine, notre général a réalisé la saison la plus aboutie de sa carrière des deux côtés du terrain. Meneur sous estimé, c'est pourtant un élément central de notre réussite et les performances de l'équipe dépendent bien souvent des siennes.



LE BANC


Center : Bill WALTON

Stats 89-90 : 5ppg, 4rpg, 1blk, 46% en 14'
Un autre survivant du premier titre, et le terme s'y prête puisque nous avons été témoin du dépérissement du grand Bill au cours des années. Autrefois pivot titulaire à 20/10, il a peu à peu vu ses capacités réduire mais a toujour su conserver un impact sur le jeu d'une manière ou d'une autre. Element clé de notre défense cette saison, on comprendra s'il décide de partir avec ses 3 bagues et ce qu'il lui reste de rotules.

Power Forward : Charles JONES

Stats 89-90 : 9.5ppg, 7rpg, 2.6blk, 41% en 25'
Arrivé à l'intersaison après des années à la courtiser, cette machine à contrer a parfaitement intégré l'équipe et répondu aux défis pour lesquels nous l'avons recruter. Il compose avec Rodman la paire de PF la plus agressive de la ligue sur le plan défensif.

Small Forward / Shooting Guard / Point Guard : Darrel GRIFFITH

Stats 89-90 : 14.5ppg, 4.5rpg, 1.5stl, 46% et 37% en 31'
La planète basket était en feu à l'idée de voir ce All Star évoluer en sortie de banc au sein de l'effectif riche des Grizzlies, mais force est d'admettre que la recette n'a pas fonctionné sur l le plan individuel. Passant de 25ppg à 15ppg sans pour autant régresser en talent brut, Griffith a témoigné de son inconfort à être relegué au rang de 3éme voire 4éme homme derrière les légendes Bird, Short et Parish. Il a quand même su sortir des performances décisives, avec en point d'orgue ce match 4 des finales Abn.

Point Guard : Franklin EDWARDS

Stats 89-90 : 2.5ppg, 2apg, 2rpg, 42% en 14'
La mascotte de l'équipe qui lui aussi a 3 bagues aux doigts. Capable de défendre dur sans chercher à toucher la balle en attaque, c'est le joueur de complément parfait dans une équipe talentueuse.

PLAYOFFS 89-90
PARTIE 1  : Rames & Pantoufles

Après de nombreux trades ayant consisté à étoffer un effectif peu profond au détriment de la jeunesse et donc de l'avenir, le début de cette campagne de playoffs sonnait la charge des Grizzlies bien décidés à défendre leur titre. Annoncés favoris, il n'en restait pas moins que 15 autres équipes les attendait le couteau entre les dents.
Retour sur cette campagne 1989-1990.

1er tour : Grizzlies VS Spurs

Le 1er tour voyait s'affronter les Grizzlies et les Spurs de l'Amiral David Robinson. Joueur aux fondamentaux extrêmement solides, le pivot texan a mené ses jeunes Spurs en playoffs sur un dernier run exceptionnel dans lequel figure une victoire contre les Grizzlies à Vancouver.
C'est donc avec sérieux que les Grizzlies entamèrent les hostilités, à défaut de rigueur.
En effet, les Grizzlies ont littéralement ramés et la série fut marquée par une formidable résistance des Spurs qui échouent à quelques détails près à faire tomber les champions en titre.

Sur cette série remportée 4-2 par les canadiens, ces derniers n'ont jamais pu véritablement prendre l'ascendant sur les Spurs hormis lors du game 5 remporté de 30 points.
Pour le reste, Perkins a martyrisé la paire Rodman/Jones, Bird a bien été tenu par Bias, Purvis a étonnement été irrégulier, et le rookie Strickland excité par son trophée de ROY a mené la vie dure à Moore.

Finalement, la confrontation a été remportée grâce à deux éléments clés : les performances offensives aussi salvatrices qu'innatendues de Darrel Griffith, et les excellentes prestations défensives du duo Parish / Walton pour maintenir Robinson largement sous ses standards offensifs.


C'est donc à la fois éreintés mais aussi alertés par la vision vivace du naufrage que les Grizzlies rejoignent le deuxième tour.

Wanted dead

Le deuxième tour opposait les Grizzlies aux Mavericks, nouvelle équipe menée par 2 anciens cadres des défunts rivaux Kings, et gérés par un manager ayant eu l'outrecuidance de s'adonner à du trash talk. Deux raisons suffisantes pour qu'émerge un ardent désir de marcher sur des cadavres de cowboys.

En dépit du match 1 perdu de 2pts à domicile, cette série fut aussi rapide qu'un duel au colt et se solda sur un score de 4 à 1 en faveur des Grizzlies avec deux matchs pliés par un écart de plus de 30 points. Individuellement pourtant, les Mavs ont fait preuve de résistance via notamment un Terry Cummings intenable quel que soit son utilisation tactique (PF, SF, et même C). Mais la tactique est justement ce qui coûta la série aux texans.

Dés le match 1, l'on pu assister à une opposition tout à fait burlesque : Kevin Willis en SF face à Larry Bird. Orgueilleux, Larry Legend ne s'est pas contenté de lever le doigt avant que son tir ne rentre, ni d'annoncer à Willis les mouvements qu'il allait exécuter, ni encore de shooter uniquement de la main gauche sur une mi-temps...Il fit mieux.

Lors du désormais célèbre match 5, Larry Bird se présenta au match en pantoufles ! C'est ainsi chaussé qu'il planta 46pts à 20/29 sur la tête d'un Willis lançant des regards noirs à son coach, parachevant une série maitrisée de mains de maîtres avec des statistiques complètes et des pourcentages ahurissant. Bien épaulé par un Purvis dynamitant le frêle Miller (pointe à 40pts), les Grizzlies purent donc accèder aux finals de conférence sans trop d'encombres et se présenter face aux Suns en ayant fait le plein de confiance.






Les chaussons aux couleurs des Grizzlies portées par Larry Bird lors du match 5