Voici un petit survol non exhaustif de la ligue telle qu'elle se présente quelques jours avant le début de la saison régulière 2005-2006
En début de saison passée, j'avais émis l'hypothèse que la conférence Ouest avait les clés en main pour s'affirmer comme la meilleure conférence de la ligue. Dans cette théorie, Grizzlies, Rockets, Nuggets, Blazers et Jazz étaient des mastodontes de la ligue. Au final, que nenni, les Grizzlies se sont sabordés, les joueurs des Rockets n'ont pas su coopérer aussi harmonieusement qu'attendu, les Jazz ont effectué un deal avec les Hawks baissant leur niveau général, et au final seul les Blazers et les Nuggets ont surnagé, ces derniers finissant même finalistes.
Le titre est donc resté à l'Ouest avec les Hornets comme champions de la NBA, remportant par la même leur 3éme titre en 15 ans.
La domination des équipes de l'Est ne devrait pas cette saison non plus s’atténuer, tant celles ci se sont pour certaines renforcés, et tant certaines équipes de l'Ouest n'ont pas su suivre la tendance.
Histoire d'encore plus affirmer la domination de l'Est, un nouveau mastodonte est né cet été.
Les Celtics apparaissent en ce début de saison comme l'hydre qui a la possibilité de renverser les anciens champions. Éliminés 4-2 au 2éme tour des PO, ils ont su procéder a une très habile intersaison, échangeant le décevant Carter contre le deja légendaire Penny Hardaway, acquérant le 6thman de l'année Ben Wallace accompagné du briscard Joe Smith, tout en entourant ce casting de rêves par des vieux de la vieille rodés aux joutes les plus âpres ( George Muresan, Danilovic, Travis Best, Albie Archibald, Eric Dampier,...)
Andrei Kirilenko la créature soviétique sera une pièce maîtresse de l'équipe des Celtics. Avec plusieurs triple double à son compteur en présaison, ce soldat qui sait jouer 4 positions est désormais bien plus qu'un des meilleurs défenseurs de toute la ligue.Au même titre que les Celtics, les
Phoenix Suns sont eux aussi des "nouveaux arrivants". Toute proportion gardée, puisque l'effectif n'est à l'évidence pas comparable, ils pourraient cependant avoir leur coup à jouer étant donné qu'ils évoluent à l'Ouest. Avec les arrivées presque gratuites de l’éphèbe Corey Magette et de Bobby Jackson, les Suns présentent désormais un bel effectif complet qui contraste avec l'équipe rafistolée de l'an passé. Une régénération de phénix à laquelle nous sommes désormais habitués, même si la défense suspecte de la majorité des joueurs de l'effectif nous fait dire que l'apogée du processus est encore loin.
Processus inverse pour les deux équipes de l'Etat de New York,
les Knicks et
les Nets. Leur immobilisme risque bien de s'avèrer mortifère, d'autant plus qu'obtenir un spot 8 dans la conférence Est n'est pas une promenade de santé. Les Nets n'ont pour ainsi dire pas bougé depuis 3-4ans deja malgré les failles abysalles de l'effectif dans certains domaines clés. Les Knicks quant à eux malgré la présence de Kevin Garnett et Jerry Stackhouse en pleine force de l'âge, présentent un effectif de type gruyère avec des gros trous que ni un NVE et ni un Erazem Lorbek (qui?) ne sauraient combler. Le départ de Richard Jefferson à la free agency pourra couter aussi cher que son nouveau contrat...
Baron Davis devient fou, complètement esseulé dans un environnement immuable, de surcroît sur une île.Ratifié avec les
Dallas Mavericks, ce nouveau contrat de Richard Jefferson fait le bonheur des anciens champions. Comme ils l'ont prouvé l'an passé en acquérant un Gary Payton venu de nul part, les Mavs sont eux aussi très au point dans l'art de se régénerer. Cette équipe de vétéran a peiné l'an passé mais nul doute que l'apport du très propre Jefferson devrait leur permettre de tenter leur chance dans la lutte à l'Ouest qui semble cette année très ouverte.
Car à part les
Nuggets (qui présentent désormais un big 3 grâce aux progrès de KVH) favoris à leur propre successions, on ne voit pas qui serait sur le papier assuré de livrer bataille en finale de conférence. Les
Blazers présentent comme chaque année un effectif très intéressants au même titre que les
Rockets ou même le
Jazz (malgré la présence de Brevin Knight en meneur titulaire), mais aucune de ces équipes ne sort pleinement du lot.
Keith Van Horn a toujours été raillé pour sa paresse défensive. Désormais, il s'imposer en joueur efficace des deux côtés du terrain et dans l'intégralité des dimensions du jeu.A l'Est, nous pouvons observer une situation similaire mais avec des niveaux un cran au dessus. Légèrement derrière les champions en titre et la nouvelle hydre verte, se battent les
Bucks,
Raptors, Pacers et
Hawks. Ces derniers présentent d'ailleurs un des effectifs le plus profond de la ligue tandis que l'équipe du Wisconsin a des joueurs majeurs sur presque tout les postes mais un banc plutot léger en comparaison. Des oppositions de styles parfois radicales, toutes talentueuses, mais dont on ne saurait à l'avance pronostiquer l'issue.
En bas de l'échelle, nous devrions hélas retrouver les mêmes équipes. Les
Cavs malgré les bonnes draft à répétition, les
Clippers encore au début de leur processus de reconstruction, les
76ers toujours sinistrés depuis le départ de Shaq, les
Pistons en friche qui de plus ont cédé leur pick, les
Sonics et les
Lakers de Peja Stojakovic dont on se demande s'il partira un jour.
Enfin, subsiste encore de gros points d'interrogations concernant trois équipes :
-Les
Bullets, la surprenante déception de l'an passé, vont-ils pouvoir se relancer malgré un effectif inchangé ? Les jeunes Arenas, Yao et Kenyon Martin ont soif de prouver, mais c'est seulement de là que viendra leur salut puisque la physionomie de l'équipe rend toute tentative de trade extrêmement complexe.
-Les
Kings, la surprenante satisfaction de l'an passé, vont-ils pouvoir confirmé ? Apparemment, le staff a délibérément choisi de ne pas ressigner leur pivot Mikki Moore à l'intersaison alors qu'il était une des pierres angulaires de l'équipe. Ce roster désormais déséquilibré devra se battre pour ne pas finir dans le ventre mou de la ligue.
-Les
Warriors vont ils continuer leur fulgurante descente aux enfers ? L'on se souviendra que tout est venu du deal de Ilgauskas aux Blazers, ensuite suivis de différents deals qui ont menés à l'effectif déséquilibré qu'ils présentent depuis la fin de saison dernière. Et outre le déséquilibre du roster, les joueurs en eux-mêmes s'annoncent décevant en témoigne la présaison à 13ppg de l'ancien éphémère candidat MVP Tim Thomas et les baisses de tonus généralisées des Gary Trent, Derek Joseph et Jamal Mashburn.
Jamal Mashburn, autrefois homme fort des Jazz de la belle époque, est désormais un des pires contrat boulet de la ligue.